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Caribbean Community and Common Market
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Historique

Dans la foulée du début du processus d'intégration économique en Europe avec la signature du traité de Rome, les États caribéens du Commonwealth ont créé en 1958 la Fédération des Indes occidentales, sous l'auspice du gouvernement britannique. Cette organisation est toutefois rapidement vouée à l'échec à cause, notamment, du retrait de la Jamaïque et de Trinité-et-Tobago qui obtiennent leur indépendance en 1962.
C'est seulement en 1965, à la signature du traité de Dickenson Bay, que renaît la volonté d'une coopération économique réelle, avec la mise en place de l'Association de libre-échange des Caraïbes (CARIFTA). Celle-ci regroupe, à l'origine, Antigua-et-Barbuda, la Barbade et la Guyane anglaise mais elle s'étend, avec la signature du traité de St-John's trois ans plus tard, à Anguilla, la Dominique, la Grenade, la Jamaïque, Saint-Kitts-et-Nevis, Sainte-Lucie, Montserrat, Saint-Vincent-et-les-Grenadines et Trinité-et-Tobago. On constate cependant peu de progrès dans le processus d'intégration régionale puisque le traité n'assure ni la libre circulation des travailleurs et des capitaux ni la coordination des politiques en matière d'agriculture, d'industrie, de défense et de politique étrangère. De plus, l'adhésion britannique à la Communauté économique européenne se profile comme une menace aux yeux des États caribéens, qui craignent la rupture des liens préférentiels qui les unissent à la Grande-Bretagne. Les États des Caraïbes perçoivent donc la nécessité d'une coopération qui irait au-delà d'une simple zone de libre-échange, et qui offrirait ainsi de meilleurs gains potentiels à ses membres.
Cette volonté se traduit, en 1973, par la signature du traité de Chaguaramas (Barbade, Guyane, Jamaïque et Trinidad-et-Tobago) qui remplace la structure de la CARIFTA par celle de la Communauté du bassin caraïbe (CARICOM). Depuis, sept protocoles sont venus modifier le traité qui a été révisé en 2001.

Les Etats membres

La CARICOM est composée de 15 membres : Antigua-et-Barbuda, les Bahamas, la Barbade, le Belize, la Dominique, la Grenade, la Guyane, la Jamaïque, Montserrat, Saint-Kitts-et-Nevis, Saint-Vincent-et-les-Grenadines, Sainte-Lucie, le Suriname, Trinité-et-Tobago et Haïti. Il faut noter que ces États, malgré leurs antécédents historiques divergents, possèdent de nombreuses caractéristiques communes, à la fois du point de vue géographique et économique : situation insulaire pour treize des quinze États, étroitesse des marchés internes, manque de capitaux et de technologie, faible niveau de développement, etc. Le traité de Chaguaramas établit cependant une distinction importante entre les membres «les plus développés», soit la Jamaïque, la Guyane, Trinité-et-Tobago et la Barbade, et les membres «les moins développés», soit les onze autres membres. Cette distinction est établie dans une perspective de partage équitable des bénéfices issus du processus d'intégration. Selon les données de la Banque interaméricaine de développement, la CARICOM représente 1,3 % de la population, 2 % du territoire et 1,2 % du PIB de l'Amérique latine et des Caraïbes. La CARICOM compte aussi des membres associés, comme c'est le cas pour les îles Turks et Caicos et les Îles Vierges britanniques et Anguilla. Enfin, douze autres États d'Amérique latine ou des Caraïbes possèdent un statut d'observateur au sein de différentes institutions associées à la Communauté.

Institutions

La structure de la CARICOM est fondée sur trois institutions principales et de nombreuses institutions associées. La Conférence des chefs d'État (Heads of Government Conference) est définie comme l'organe décisionnel suprême de la Communauté dans l'article 8 du traité. Chaque membre y détient un vote, et les décisions y sont prises à l'unanimité. Un organe associé à la Conférence a été créé en 1992 : le Bureau de la Conférence, dont le rôle est d'émettre des propositions, de faire un suivi du consensus des membres sur les enjeux régionaux, de faciliter la mise en œuvre des décisions de l'organisation et de guider le Secrétariat.
Le Conseil des ministres du Marché commun constitue le deuxième organe en importance de la CARICOM et le premier en ce qui a trait au Marché commun. Le Conseil doit à la fois résoudre les problèmes et faire des propositions afin de permettre un développement et une mise en œuvre efficaces du Marché commun.
Le Secrétariat de la Communauté constitue le principal organe administratif de la CARICOM. Il est destiné à servir les intérêts de la région et non pas ceux de ses États. Il n'a pas de pouvoir décisionnel mais doit offrir un appui à l'ensemble des membres de la Communauté en assurant, par exemple, un suivi des décisions de la Conférence ainsi qu'en menant des études liées à des champs d'action précis, ce qui en fait un organe dynamique au sein de la Communauté.

Source : Institut québécois des hautes études internationales

http://www.caricom.org
 
 
 
 
 
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